Je pêche en Méditerranée

Je pêche en Méditerranée

Je pêche à la posée en Méditerranée

LA PECHE A LA POSEE : YVES NEEL

 

 En méditerranée,on la nomme aussi"à soutenir"bien
que la canne et le moulinet reposent sur des supports.

Elle est beaucoup plus statique que les deux
techniques précédentes et le pêcheur joue,ici,un rôle
plutôt passif. Il attend la touche,son matériel posé,rien
dans les mains. Elle est réservée aux personnes qui
aiment prendre leur temps,mais, plus encore,à celles
qui recherchent les gros poissons.

Elle s'effectue relativement loin du bord par rapport
à la pêche au coup, à l'endroit où les courants de fond
sont nombreux et propices à la fréquentation des"belles
pièces".La patience est de rigueur dans la pêche à la
posée, mais se révèle très encourageante et récompense
souvent celui qui a su attendre. L'espoir est un atout
majeur dans la pêche à la ligne. Il est important d'être
persévérant et tenace afin de ranger toutes les chances de son côté. Ne partez jamais battus d'avance à une
"partiede pêche", même si les influences extérieures
vous découragent.

Par exemple,sur votre chemin,vous rencontrez un
pêcheur qui,après vous avoir salué ajoute : "comme
d'habitude,pas une touche,il n'y a plus un poisson,
l'eau est trop polluée,etc...".Tous ces raisonnements
sont stériles et, la plupart du temps, formulés par des
gens qui pêchent dans de mauvais endroits avec les
mauvaises techniques et les mauvais conseils.
Heureusement,  ce genre d'individu est assez rare mais peut cependant perturber le moral des débutants. Soyez
optimistes! le poisson est très présent sur nos côtes,
seulement,il devient de plus en plus méfiant aussi, faut-
il le ruser.


La pêche à soutenir se pratique essentiellement dans les avants-ports, chenaux, digues et jetées

 ESPECESRECHERCHEES:

- Les sparidés: daurades, marbrés, gros sars, oblades. 

-Les gros mulets ou muges, 
-Les loups (bars),
-Les rougets,
-Les poissons plats : sole, turbot, plie,
-Les anguilles et les congres.
Plus généralement,tous les poissons de fond. Il n'est cependant pas à exclure, à notre grande déception,
que quelques poissons isolés de fritures viennent
engamer notre appât, même sur de gros hameçons.

EQUIPEMENT:

-Une canne télescopique à anneaux de trois mètres
cinquante à quatre mètres et d'action de pointe(A)mi-lourde P50-120gr.
Pensons que nous allons effectuer des lancers longs
et puissants au milieu de courants plus ou moins
importants.Il convient d'adapter un montage adéquat à
la situation afin de ne pas dériver outre mesure,ce qui
rendrait la pêche impraticable. Le choix de la canne reste variable, bien sûr, mais je préconise fortement trois mètres  cinquante minimum .Je sais par expérience,par mon vécu
quotidien,que cette taille est la plus conforme pour les
débutants.

-Un moulinet mi-lourd et de capacité beaucoup plus
grande que dans la technique à la bolognaise.Son bâti
sera assez gros et sa bobine devra accueillir au
minimum cent cinquante mètres de 30/100.Selon vos
goûts,vous opterez pour le frein avant,ou arrière. En
fait, l'un n'est pas plus pratique que l'autre à l'emploi,et
pourtant, chaque individu semble affirmer immédiatement sa préférence à ce niveau.

-Une bobine de cent cinquante mètres de nylon vert
ou blanc nacré et en 30/100.
-Des olives* bombées percées de cinquante,
soixante et quatre vingt grammes(* plombs).
-Des plombs palangres et hexagonaux du même
poids que ci-dessus.
HEXAGONAL- OLIVE- PALANGRE (voir album)

 Pourquoi autant de plombs?

Tout simplement parce que suivant l'endroit de
pêche, l'importance du courant, la propreté du fond
rencontré,il sera nécessaire de créer tel ou tel montage
et pas un autre. La partie technique de ce chapitre nous
apportera les connaissances de base requises à la
compréhension de ce constat.


-Un sachet de perles fluo nacrées de taille no3 ou de
perles en caoutchouc vertes ou noires et de même
taille. 

-Un sachet d'émerillons à agrafes nickelées de n°4. 

-Un carnet d'hameçons forgés, bronzés, montés
bouclés en 24/100 et de n° 6. 

-Un carnet d'hameçons forgés, bronzés,montés
bouclés en 26/100 et de n° 4. 

-Une aiguille à vers CREUSE et en inox. Elle sera
d'une grande utilité afin d'accrocher les appâts,
néréides essentiellement, à l'hameçon. 

-Une aiguille à sardines. Elle porte ce nom car la
plupart du temps, on a recourt à elle au moment
d'installer la sardine ou la demi-sardine sur le bas
de ligne. Elle n'est pas creuse et sur son extrémité
supérieure apparaît une courbure, très prononcée,
en forme "d'oeil'".
Elle se nomme savamment aiguille à locher.

-La boite à pêche avec ses accessoires et la
bourriche ne sont pas obligatoires,mais bien
pratiques comme dans les autres techniques.
-En revanche,l'épuisette n'est plus simplement
conseillée, mais doit, dans ce cas, faire partie
intégrante du matériel.
-Un grelot à pinces crocodiles. Cet accessoire se
fixe en bout du scion de la canne par simple pression. Il vous avertira lorsqu'un poisson aura
engamé votre appât, en TINTANT. En effet, lors de
la touche, le scion sollicité par des secousses,
agitera par la même occasion le grelot.
-Un support de canne. Il en existe de toutes sortes
(fixes,pliables,réglables,etc...).Votre préférence
ira vers un modèle en alu, très léger, fixe et de
petite taille(quarante centimètres de hauteur).
Cet ustensile est indispensable afin que vos cannes
et vos moulinets ne soient pas posés à même le sol,
dans la poussière et le sable. Ils doivent reposer,et
surtout le moulinet, au-dessus de tous ces éléments
susceptibles d'entraver leur bon fonctionnement .

 A CE PROPOS : les conditions climatiques et
naturelles rencontrées en mer rendent le matériel très
vulnérable et soumis à la corrosion, à la destruction
(vent, sel, sable). Aussi, devons-nous, avec soin,
procéder à un nettoyage systématique de notre matériel,
au moins deux fois par mois. Il s'effectuera avec un
chiffon et de l'eau douce pour la canne.Quant au
moulinet,il sera trempé trois ou quatre heures dans un
lavabo d'eau douce également, puis séché(au sèche-
cheveux par exemple, sans brûler le nylon bien
entendu).

Si vous êtes vigilants à l'égard de ces conseils, vous
multiplierez par cinq "l'espérance de vie" de votre
équipement.

 APPATS :

-Les VERS
Par rapport aux deux techniques
précédentes,seul le "ver de Corée" dur, sera
éventuellement retenu dans la pêche à
soutenir. Néanmoins, il est loin d'être le favori
des espèces recherchées dans le cas présent.

Par contre, et en considérant que l'APPAT 
DETERMINE LA PECHE, nous allons procéder à
l'énumération des vers les meilleurs, les
"PLUS PECHANTS". Cette constatation fait
l'unanimité au sein de la famille des pêcheurs
du bord, en méditerranée, et ne peut être contestée.

 

 

-Le ver AMERICAIN 

Il nous parvient des États-Unis,comme son
nom l'indique, et, plus précisément,de la
région de Boston. Il mesure entre trois et sept
centimètres. Il est lisse, cylindrique,dépourvu
de patte,mais GORGE DE SANG. Ce dernier
aspect lui confère assurément toute sa grande
valeur. Les poissons sont des amateurs
inconditionnels de SANG et un ver qui en
ruisselle ne peut que les attirer, les conduire,à
coup sûr, à l'engamer.

Le ver américain est l'appât de prédilection
des pêcheurs de daurades, marbrés, sars,
enfin tous les sparidés.Les grosses anguilles
en sont également très friandes.

Il sera enfilé à l'aide de l'aiguille à vers,dont
nous développerons le maniement dans la
partie technique du chapitre, et, sur un
hameçon forgé,bronzé de n°6.

Cet appât,s'il doit être conservé,le sera au
réfrigérateur et pas plus de trois jours.En fait,
les vers achetés par quantité raisonnable,
peuvent être achevés en fin de "partie de
pêche". En contrepartie, cependant,votre
bourriche devra abriter quelques"belles
pièces".

 

 

- La Super Cordelle

De couleur rose-orange, sa taille atteint
parfois les quatre-vingt centimètres de
longueur.Ce ver nous arrive d'Asie et est à
classer en tête de liste des appâts les meilleurs. Il convient pour toutes les pêches et tous les poissons,sans distinction.

Il sera enfilé sur l'hameçon par
l'intermédiaire de l'aiguille,après avoir été
tronçonné en morceaux de trois à cinq
centimètres dans le sens queue-tête. Sa tenue
en action de pêche est irréprochable et les
surprises qu'il nous réserve parfois,fort
agréables.

La caractéristique principale et peu banale de ce ver, réside dans le fait qu'il MEURE en DESSOUS de vingt degrés de température ambiante. A cause de cela, nous ne l'employons que pendant les mois de juin-juillet-août et septembre. Il supporte les grosses chaleurs
qu'occasionne l'été, et cela jusqu'à 38/ 40°C.
Cet appât ne connaîtra donc JAMAIS de
passage par le réfrigérateur.

 

 

 

- Le BIBI

Il est L'appât ROI PAR EXCELLENCE !

Très apprécié par les pêcheurs et encore plus par
les poissons, il est connu et reconnu mondialement dans le milieu halieutique.

Par sa  forme,il ressemble étrangement à un
cornichon et sa taille varie entre trois et dix
centimètres hors de l'eau. Sa couleur est
blanchâtre, teintée de rose. Plongé quelquefois
dans l'eau, il devient érectile et s'allonge
considérablement.

 Il sera enfilé sur l'hameçon à l'aide de
l'aiguille à vers creuse. Hélas, pour les
débutants,cet appât est l'un des plus difficiles
à manier car il est rempli d'eau et a tendance à
se vider lors du passage dans l'aiguille. Un bibi
percé ne ressemble plus qu'à un morceau de
peau épaisse et perd énormément de son
efficacité. Il conviendra donc de redoubler de
patience et d'attention si vous souhaitez
exploiter la valeur incontestée de ce ver.
Beaucoup d'amis pêcheurs le "boudent"
d'ailleurs à cause des contraintes qu'il impose.
Des explications seront quand même fournies
sur ce sujet dans la partie technique de ce
chapitre.

Cet appât ne résiste jamais à la gourmandise des belles daurades, des marbrés,des gros sars et même, chose RARE
pour un ver, des gros loups. Si nous devons
conserver des bibis, nous les disposerons
dans du papier journal mouillé(à l'eau de mer), puis essoré et entreposé dans le réfrigérateur.

 

 

- Le MOURON et le ver de digue

Ces deux appâts ne sont pas à oublier
puisqu'ils offrent également un très bon
pourcentage de réussite.Toutefois,nous ne développerons pas leurs caractéristiques.(on ne les trouve que chez les vrais détaillants, pas dans "ces bazars apprentis-sorciers" et encore moins dans les grandes surfaces). Ils sont employés pour des techniques évoluées et par des pêcheurs confirmés.

C'est pourquoi, dans l'immédiat, il est
préférable de les délaisser. (dommage)

Tous les APPATS (vers)que nous venons de
citer seraient introuvables s'ils n'étaient, entre
autres, distribués par NORMANDIE-APPATS.
C'est une MAROUE et je la nomme car ses
COMPÉTENCES et SES SERVICES nous
assurent un approvisionnement JOURNALIER
de première FRAICHEUR et de GRANDE
QUALITE. Il fallait rendre hommage à ce distributeur sans lequel nos "parties de pêche" seraient bien tristes et peu
prometteuses.

 

 

-La Sardine

Pocurez-vous la chez le poissonnier, en
exigeant qu'elle soit bien fraîche.Comme nous
l'avons déjà signalé, la sardine congelée tient
très mal à l'hameçon et peut même nuire à la
pêche. Aussi, achetez-la pour vous en servir le
jour même, sans penser à la conserver, même
dans les endroits les plus frais.

 Dans la technique à soutenir, nous
l'utiliserons non pas découpée en petits cubes,
mais coupée en deux par son milieu. A partir
d'une sardine entière, nous disposerons donc
de deux morceaux d'appât: la partie tête et la
partie queue que nous enfilerons, tour à tour,
en fonction des besoins, à l'aide de l'aiguille à
locher(ou à sardines).

 Les gros mulets,les anguilles,les congres,
souvent les gros loups, se laisseront facilement
tenter par cet appât qui suscite leur gourmandise. En revanche, les sparidés en général ne seront pas excités outre mesure par la vue et l'odeur d'une sardine.

 

 

-LE COUTEAU : 

Ce coquillage est un excellent appât qu'il ne faut surtout pas négliger. Il séduit de  nombreux poissons dans les plus nobles. Les loups et les sparidés, en particulier,n'y résistent pas. On l'emploie vivant ou congelé, néanmoins,
comme pour la sardine,sa tenue à l'hameçon
n'est irréprochable que lorsqu'il est frais. Si
vous le "ramassez" vous-même, sachez qu'en méditerranée, vous serez obligés de le chercher DANS l'eau,et non SUR la plage comme à l'océan.Cela est évidemment un inconvénient
majeur car, sous l'eau, on opère avec moins de
facilité que hors de l'eau.

La situation qui fait face à cet obstacle,
consiste à se procurer les couteaux vivants chez
son marchand, qui, lui,est approvisionné par
des plongeurs spécialisés dans ce domaine. Ils
sont vendus par paquets de dix à un prix très
raisonnable.Vous les conserverez, au besoin,
trois ou quatre jours au réfrigérateur, dans du
papier journal très humide. lls seront enfilés
avec l'aiguille à locher sur le bas de ligne
comme la demi-sardine.

Nous sommes obligés de faire référence au summum du summum des appats qui est :

 

 

-LE VER DE CHALUT :

Son nom vient du fait que les chalutiers ramènent souvent de tels vers dans leurs filets ; Bien sûr depuis longtemps nous l'avons testé et force est de reconnaitre que leur qualité est incomparable, au niveau des prises(tant en volume, qu'en grosseur) à tout ce qui peut exister en matière d'appât . Le problème, qui est de taille, demeure leur coût à l'achat ! C'est exorbitant, mais ça vaut vraiment la peine d'essayer au moins une fois et là on y revient dès que notre bourse nous le permet. Ce ver de taille variable se coupe en morceaux et s'enfile à l'aiguille comme les autres . On en reparlera de toute façon... 


Vous constatez maintenant la différence énorme qui
existe déjà au niveau des appâts dans la technique à la
posée par rapport aux autres méthodes évoquées
jusqu"ici.

Ces précisions indispensables étant apportées,
dirigeons-nous, à présent vers la partie PRATIOUE de ce
chapitre.

 TECHNIQUES

Nous connaissons, depuis tout à l'heure, la manière d'employer un moulinet, de le garnir de nylon et de le
fixer à la canne, c'est pourquoi nous devons maintenant
concentrer, en priorité, notre attention sur les nouveaux
montages qu'exige cette technique.

En règle générale, les plombs olives et les plombs
palangres sont utilisés dans les avant-ports, les chenaux
et sur les quais. Dans ces endroits précis, le fond est
souvent tapissé de coquillages comme les moules, les
huîtres sauvages et autres. Tout cet ensemble qui forme
le corail, encombre le fond et, pour cette raison, il est
préférable d'adapter des plombées qui accrochent le moins possible.

A noter que la PRÉSENCE du corail FIXE
irréfutablement la PRÉSENCE des colonies de poissons.
Évidemment, on ne peut espérer tout en même temps, à
savoir : des fonds sans aucun risque de "casse"et
peuplés de centaines de poissons!

 Aussi, allons-nous étudier d'abord le montage avec
une olive  bombée percée. Au fond, elle roule et limite
considérablement l'accrochage . Puis ensuite, celui avec
le plomb palangre.Ce dernier, de par sa forme allongée
en pyramide,limite également souvent les dégâts.

a)-Montage avec une olive bombée percée


Une fois le nylon provenant du moulinet passé dans les
anneaux de la canne, amenez-le jusqu'à la base du talon de
celle-ci qui demeure pliée. Munissez-vous d'une olive de
soixante grammes et enfilez-la sur le nylon du corps de
ligne.Vous opérerez la canne posée à terre ou sur une
surface plate.

Faites suivre le même chemin à la perle nacrée ou
caoutchouc de n° 3,puis fixez votre émerillon n°4 à l'aide
du noeud destiné à cela .Ouvrez l'agrafe dans laquelle vous introduirez votre hameçon monté forgé,bronzé,bouclé de n°6.
Ce n'est pas plus compliqué que cela! 

Si vous vous posez la question de savoir à quoi sert la
perle nacrée,soyez sans crainte, je vais y répondre : Sa
fonction principale est de protéger le noeud formé à
l'émerillon des à-coups que lui inflige l'olive. Sans cette perle, souvent nous perdrions le montage dans son intégralité (plomb,émerillon,hameçon)et nous serions enclins à
penser que le nylon employé est de mauvaise qualité ou que
le noeud formé à l'émerillon a été mal réalisé.

 Or, il n'en est rien ! Le plomb, par ses va-et-vient
successifs,  finalement, endommage le fil qui cède
prématurément.

Dépliez entièrement votre canne, brin par brin, en
"donnant du mou",puis, avant d'enfiler un appât, quel
qu'il soit, ENTRAINEZ-VOUS à lancer. Dans cette situation,
votre hameçon se situera au niveau du milieu de la canne.

ATTENTION : Nous ne lançons plus trois ou quatre grammes, mais soixante .Votre canne est robuste, certes ,mais ne fournira pas tout le travail à votre place. Inclinez la canne sur la droite et légèrement en arrière (inversement pour les gauchers),ouvrez l'anse de panier du moulinet, pressez le nylon entre votre index et la canne, puis lancez.

Le jet sera relativement puissant et SURTOUT
ACCOMPAGNÉ par l'épaule. Lorsque la plombée se trouve
dans "les airs",maintenez votre canne à L'OBLIOUE.

Au début, vous ne pourrez prétendre être précis et
parfois,même, vous ne vous apercevrez pas de l'endroit
où attérrit le plomb. Aussi,prévoyez une large place pour
vos entraînements, à l'écart des groupes de pêcheurs.
Vous comprenez aisément les raisons pour lesquelles je
formule cette remarque. Rassurez-vous,"le coup de main"
(je devrais dire d'épaule!) arrive vite et vous serez
rapidement en mesure de vous mélanger aux autres
initiés.

Les SURDOUÉS n'existent pas dans notre sport. On
remarque simplement des gens beaucoup plus
pratiquants que d'autres, et, de ce fait,plus habiles.

 Lorsque vos essais seront accomplis, le moment sera
opportun pour enfiler vos appâts.

-Le ver américain se placera sur un hameçon forgé,
bronzé,monté bouclé en 24/100
et de n°6.

Sortez un ver entier de sa boite et enfoncez votre
aiguille un centimètre après sa tête(partie pourvue de trois
petits crochets violacés).Conduisez votre aiguille à
L'INTERIEUR du ver, comme si vous vous trouviez dans
une gaine,avant de ressortir un centimètre avant
l'extrémité de sa queue(partie la plus fine). L'appât en
question, transpercé sur presque toute sa longueur, est
fixé sur l'aiguille. Piquez la pointe de votre hameçon dans
le trou de l'extrémité de celle-ci en respectant le même
sens(tête-queue). De la main droite, tendez le bas de ligne parallèlement à l'aiguille. Simultanément,et avec la main gauche, faites remonter le ver le long de l'aiguille, passez doucement la courbure de l'hameçon et l'appât s'enroulera automatiquement (les gauchers feront l'inverse). Lorsqu'il arrive en haut de la palette (tige) de l'hameçon, insistez un peu, au noeud, afin qu'il se place sur le nylon du bas de ligne et que sa tenue soit parfaite.

 -La cordelle et le ver de corée dur, se placeront
exactement de la même façon sur le bas de ligne
terminé par un hameçon de n°6.
Ouvrez l'anse de panier du moulinet puis,en toute
quiétude, lancez. Une fois le montage et l'appât arrivés
dans l'eau,"moulinez"très doucement de manière à ce
que le fil se tende progressivement, et posez votre
équipement sur son support. Il convient, à ce sujet,
D'EVITER au maximum que le nylon forme un demi-
cercle dans l'eau.

Dans le cas où votre ligne dériverait complètement,
sur la gauche ou sur la droite,le courant serait très fort.
Dans ces circonstances, vous seriez contraints de
reconstituer votre montage en AUGMENTANT LE POIDS
DE LA PLOMBÉE (80,voire 100 grs).

Toutefois, si tel n'est pas le cas, desserrez
modérément le frein du moulinet, puis fixez le grelot au
bout du scion de la canne (attention de ne pas "pincer"
le nylon). La touche se manifestera par le tintement de la
clochette (grelot)et par les secousses répétées du scion.

 Ne tardez pas à ferrer car le poisson est alors, en principe,piégé. Si la sensation que la prise est grosse
vous empare, "jouez" avec le frein du moulinet (voir
explications dans la bolognaise), puis en bordure,
épuisez votre poisson à l'aide de l'épuisette 

ATTENTION: au moment où vous vous apprêtez à relancer votre ligne, RETIREZ le grelot du scion. Pensez-y, sinon vous en perdriez dix par jour

Si vous choisissez la sardine comme appât dans ce montage, vous aurez recours à  l'aiguille à locher. Son "oeil" se glissera dans la boucle de l'hameçon monté que vous aurez, au préalable, ôté de l'agrafe de l'émerillon.
Ensuite, vous traverserez, sur toute sa longueur, la sardine qui
coulissera inévitablement  jusqu'à l'hameçon, tout en étant prise sur le nylon.

-En ce qui concerne le couteau, la manoeuvre à
exécuter sera identique. Cependant,on prendra soin de
le décortiquer et de l'enfiler par sa partie la plus dure(le
pied). 
Dans ces deux cas, l'hameçon utilisé sera de n° 4.

-Comme nous l'avons évoqué tout à l'heure, les
choses se compliquent un peu quant à l'emploi du BIBI.
Dans cette situation, l'aiguille à vers CREUSE sera
notre instrument incontournable.
Passez-la à l'intérieur de la tête du bibi (partie pointue et
marron),puis traversez l'appât jusqu'à son anus (partie ronde, blanche et très lisse). Le ver en place,sectionnez la boucle de votre hameçon monté et introduisez le nylon  au travers de l'aiguille. Faites coulisser le bibi jusqu'à l'hameçon sur lequel SA TETE va  reposer. Dégagez l'aiguille et reformez la boucle de l'hameçon monté que  vous refixez à l'agrafe
de l'émerillon. Un hameçon de n°4 sur  26/l00 sera utilisé. 

b)- Montage avec un plomb palangre :

On emploiera le plomb palangre lorsque nous
rencontrerons des fonds particulièrement encombrés
d'algues et d'herbes en tout genre (appelées dans le
midi "SALADE").

Jusqu'ici, le plomb se situait AU-DESSUS de
l'hameçon, mais dans cette technique, il sera placé AU DESSOUS.
Grâce à cette astuce, l'appât n'ira pas se
perdre au milieu de la "salade",mais apparaîtra bien en
évidence au-dessus, à la portée des espèces les plus
gourmandes.

Présentez  le nylon venant du moulinet déjà passé dans
les anneaux de la canne à l'intérieur du cercle qui termine la
partie supérieure du plomb palangre de soixante grammes.

 Formez le même noeud que celui qui fixe un émerillon afin
d'attacher la plombée au corps de ligne. Déroulez un
hameçon monté de n°6 duquel vous ôterez la moitié du
nylon(il doit être court), puis,environ quarante centimètres
au-dessus du plomb,installez le bas de ligne sur le corps de
ligne.Stoppez le noeud d'arrêt à l'aide d'un petit plomb
fendu.

Dans ce style de montage,les appâts utilisés seront
uniquement ceux que l'on enfile à l'aiguille à vers
(américains,cordelles,corées). En effet, le bas de ligne n'offrant pas la possibilité de se désolidariser de son corps
de ligne, l'emploi de l'aiguille à sardines est compromis. Si
vous rencontriez un courant violent, le poids de la plombée
devrait être augmenté de vingt ou quarante grammes.

Sachez que ce montage peut s'effectuer avec deux,
voire trois hameçons. Je ne saurais trop vous conseiller,
cependant, de débuter simplement, sans trop chercher de
difficultés.

 



c)- Montage avec un plomb hexagonal :

Le plomb hexagonal, grâce à sa structure, offre une
adhérence OPTIMALE dans les fonds sablonneux. Il sera
donc employé à partir de digues ou de jetées, là où le
fond n'est pas encombré et les risques"d'accrochage"
limités.

De ces postes de pêche, la ligne est directement
plongée en mer, où l'eau s'agite plus qu'ailleurs, avec une
dérive davantage prononcée. L'usage du plomb hexagonal sera amplement justifié,même indispensable dans ces circonstances.

Ce montage est en tous points semblable à celui
effectué avec l'olive bombée. Seule, dans ce cas, la
plombée sera remplacée et changera de FORME

Au niveau des appâts, aucune restriction puisqu'il
sera possible d'employer l'aiguille à ver comme celle à
locher (sardines-couteaux).

En action de pêche(lancer,tension du nylon, réglage
du frein, pose du grelot), nous conservons les mêmes
rites que notre plomb,soit: olive, palangre ou hexagonal.

Il reste à préciser que, dans la pêche à la posée,
l'amorçage ne se pratique pas. Comme nous l'avons
indiqué en début de chapitre, cette technique demande
beaucoup plus de patience que les autres, les touches
étant moins nombreuses.

Évidemment, si l'on perd en NOMBRE de prises, on
gagne en POIDS et cela vous le constaterez rapidement.

 Je vous suggère toutefois l'idée de pêcher au coup
en même temps qu'à la posée, en respectant un écart de
quatre ou cinq mètres entre les deux cannes. Le plaisir
en sera DOUBLÉ et pourquoi pas, aussi, le volume de la
bourriche !

Avec le chapitre suivant, nous aborderons une
technique beaucoup plus sportive. Elle est entièrement à
l'opposé de la pêche à soutenir et nous MOBILISE
CONSTAMMENT . Elle se nomme la pêche au Buldo ou à la bombette !

 

 

"cet ouvrage est protégé par le code de propriété intellectuelle.Toute reproduction totale ou partielle serait sévèrement punie par la loi" 



07/04/2008
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