Je pêche en Méditerranée

Je pêche en Méditerranée

La pêche au buldo ou à la bombette en Méditerranée

LA PECHE AU BULDO OU A LA BOMBETTE : YVES NEEL  AUTEUR

 

 

Dans ce chapitre j'emploierai le terme buldo, mais tous les montages pourront être effectués de la même façon avec une bombette . Il faudra alors que cette dernière soit blanche, semi plongeante et d'un poids de 20 à 30 grs . BOMBETTE (voir photo album)


La philosophie de la pêche au buldo qui est très
active, diffère des autres techniques par son côté sportif,
traqueur, prospecteur.

Dans ce domaine, on ne demeure jamais très longtemps au même poste puisque le poisson n'est pas
attendu sur un "coup" amorcé, mais recherché
ardemment, partout où il est susceptible de chasser les
insectes et surtout les alevins. Nos amis pêcheurs
impatients seront ravis de découvrir cette méthode qui
leur offrira un loisir attractif et relaxant à souhait.

En outre,technique ambulatoire s'il en est, la pêche
au buldo permet d'envisager de belles prises tout en
découvrant et en admirant des paysages et des sites
halieutiques magnifiques. Elle est souvent décrite comme réservée exclusivement aux pêcheurs chevronnés et cela peut
s'avérer exact dans certains cas. Mais nous, débutants
volontaristes, allons aborder le sujet dans la simplicité(qui
ne veut pas dire inefficacité) comme nous sommes
habitués à le faire depuis le début de cet ouvrage.

 ESPECES RECHERCHÉES:

Nous citerons seulement quatre variétés de poissons
auxquelles nous attribuerons à chacune un montage:

-Le MULET ou muge,
-L'ORPHIE ou aiguille,
-Le MAOUEREAU,
-Le "noble" LOUP. 


La vive s'agrippe souvent à nos leurres, pourtant on
ne peut pas vraiment affirmer qu'on la désire, aussi,je la
nomme en aparté.

Trois des quatre espèces évoquées (maquereaux,
orphies et loups)ont un dénominateur commun : ils sont
carnassiers,c'est à dire avalent goulûment leurs
congénères,sans gêne. Bien sûr, un maquereau
n'engamera jamais un poisson de même taille que le
loup ose se le permettre.

Le mulet, par contre, n'est pas un prédateur et,
pourtant,sa curiosité maladive lui vaut de se faire
capturer au buldo.

 ÉQUIPEMENT:

Précision primordiale:

Il est impératif, durant nos traques mobiles, de
privilégier la légèreté du matériel. Un équipement trop
lourd nous fatiguerait rapidement et convertirait notre
plaisir en corvée.

-Afin d'éviter cela, nous choisirons une canne
longue de trois mètres quatre vingt dix en carbone et à
emmanchement à deux brins.

Dans le cas où votre budget ne le permettrait
absolument pas,optez au moins, pour un modèle en
composites de carbone. Il sera certes,plus pesant, mais
son coût sera réduit de vingt cinq pour cent minimum.
Son action sera semi-parabolique (action B) et mi-lourde.

 Sur le talon de ladite canne seront donc indiquées les
inscriptions suivantes: L : (3m90) -P(40-80grs). -A :(B)
Semi-parabolique signifie que la canne n'a pas une action de pointe,du scion, mais qu'elle se plie très progressivement à partir de son milieu.Cette caractéristique la rend d'autant plus robuste.

Emmanchement à deux brins indique, déjà,qu'elle
n'est pas télescopique, ensuite,qu'elle est composée de
deux éléments distincts qui s'emboîtent l'un dans l'autre
sans coulisser.

L'inconvénient majeur de ce système réside dans
l'encombrement qu'il occasionne . En effet,la canne pliée et rangée dans son fourreau, mesure sa longueur entière
divisée par deux, autrement dit : un mètre quatre vingt quinze 
dans le cas présent.

Et l'usage des télescopiques alors?

Dans la pêche au buldo qui sollicite autant le
matériel que l'homme, les cannes télescopiques ne
possèdent pas la conception requise à supporter un tel
harcèlement. Du jeu s'installerait entre les brins et leur
usure serait fatalement prématurée. (sauf haut de gamme).

Si toutefois l'ecombrement d'une deux brins vous parrait insurmontable, achetez une téléscopique en 4 mètres, avec une force 50-100 grs et d'action B . Tapez alors dans la gamme haute du produit

-Un moulinet dont le bâti sera, toujours par souci
de légèreté,en carbone et muni d'au moins deux
roulements à billes. N'entrons pas dans des détails
techniques interminables, sachant que ces mentions
sont valorisées en gros sur le carter du moulinet,sous le
nom de "ball bearing". Sa capacité à ramener
rapidement le nylon devra être importante et se situera à
quatre vingt quinze centimètres T.M.V.(tour de manivelle).
En clair, cela indique qu'à chaque tour de manivelle,
la bobine du moulinet doit enrouler quatre vingt quinze
centimètres de fil. On retrouve ce phénomène également
sous l'appellation de RATIO. Plus le chiffre inscrit à côté
de cette mention est grand, et plus le moulinet est rapide.

Exemples:
RATIO : 4;2 = LENT
RATIO: 5;1= RAPIDE
RATIO : 6;0 = TRÈS RAPIDE.


Il est effectivement préférable de détenir un moulinet
à action rapide dans l'usage que réclame cette technique
car, souvent, il est urgent de ramener sa ligne, afin de la
relancer aussitôt au milieu d'une chasse* (* poursuite
infernale de petits poissons par des plus gros qui veulent
les avaler).

Sa contenance sera d'environ cent cinquante mètres
en 24/100 et en nylon blanc nacré de préférence. Je
m'octroie la liberté de vous conseiller un système de frein
avant, car il me semble que dans l'empressement, son
utilisation est plus pratique. Cela n'engage que moi.

Enfin,lorsque vous aurez décidé d'acquérir votre
moulinet, demandez au vendeur une bobine LONGCAST
(décidément,ces noms anglais!). Cette appellation
signifie que la bobine est haute et conique. Des tests très
sérieux ont prouvé qu'incontestablement cette conception
assurait des lancers améliorés de vingt pour cent(en
distance).

-Une bobine de nylon de cent cinquante mètres en
24/100. Optez à ce sujet pour un fil réputé assez souple
parce qu'il sera forcément soumis à de rudes tensions. 

-Une bobine de nylon de vingt cinq mètres en
20/100 et de même nature que ci-dessus.
-Un buldo transparent de no 4(ou bombette donc). En aucun cas,il sera de couleur ORANGE, ROUGE, ou JAUNE, discrétion oblige ! ll ne sera pas sphérique non plus, mais OVALE et à oeillets.(on a jamais ce problème avec les bombettes qui sont filiformes). 
Un buldo rond a tendance à rebondir sur l'eau lorsque la
ligne est ramenée. La forme ovale lui confère une
meilleure "prise" à l'eau. Les anneaux doivent être
entourés à l'intérieur par deux petites rondelles afin de
protéger le nylon qui glissera à cet endroit.

BULDOS A OEILLETS

Les oeillets du buldo ont pour fonction de le fermer hermétiquement, afin que le liquide qui se trouve à l'intérieur ne se déverse pas.

En effet, par lui-même,un buldo même gros et lorsqu'il
est vide,est d'un poids tout à fait dérisoire.(2 ou 3 grs)

D'ailleurs,il ne s'utilise jamais dans de telles
conditions. Aussi, avant usage, le buldo sera plongé
entièrement,oeillets ouverts, dans de l'eau (de mer ou d'eau douce) qui s'infiltrera . 
Les oeillets seront ensuite soigneusement refermés,emprisonnant le liquide de manière fiable.(à noter qu'avec la bombette on évite ces corvées, puisqu'elle est pleine).

 Le poids du buldo s'établira en fonction de sa taille
et de son contenu. Par exemple, on sait, par expérience,
qu'un buldo ovale de n° 4 rempli entièrement,pèse
trente deux grammes.Si nous souhaitons diminuer
son poids, nous DIMINUERONS SON CONTENU. Le
principe est des plus simples, mais encore faut-il le
savoir.

AU GRAND JAMAIS, un buldo ou une bombette ne s'emploient en guise de bouchon ou de flotteur, c'est une ABERRATION !

J'ai ouvert cette parenthèse car j'ai souvent
remarqué ce genre de pratique que je me suis d'ailleurs
empressé de dénoncer aimablement.

Par l'intermédiaire du buldo rempli, nous lançons
nos leurres, plumes,cuillers,qui ne seraient pas assez
lourds d'eux-mêmes pour atteindre une bonne distance.
Le buldo PROPULSE les lignes en question.

-Un sachet d'émerillons chaîne de n°14(3 barils+agrafe - voir album photos) 
-Un sachet de perles nacrées ou caoutchouc de n° 3 .
-Une cuiller à mulet no 3 :
Il en existe de différentes marques,mais, quelles
qu'elles soient, leur principe fondamental demeure
identique. Elles sont de forme ovale et de couleur
argentée dans tous les cas. Elles sont reliées à cinq cm
de nylon accompagné d'un hameçon blanc de n° 8. La
palette(tige)de celui-ci est presque toujours enrobée
d'un morceau de tube en silicone rouge.

 

QU'EST- CE QU'UNE CUILLER ?

Elles sont aussi nombreuses que variées, de toutes
tailles et de toutes couleurs. On  n'aura donc que
l'embarras du choix. Elles appartiennent, à part entière,
à la grande famille des leurres. Ondulantes,tournantes,
martelées,lisses,elles ont pour tâche première de
BERNER, de DUPER, D'EXCITER le poisson.

La cuiller peut être définie, au sens large,comme un
"appât artificiel". Dans la technique qui nous intéresse,
nous en sélectionnerons une petite poignée seulement
parmi les plus"pêchantes".

-Deux cuillers dites à maquereaux. L'une sera de
couleur argentée, lisse sur toute sa surface et longue de
35 mm. L'autre, également argentée, sera martelée
(voir photos album) et longue de 40 mm.
A noter que ces deux modèles sont très légers en poids.

 Ces deux types de cuillers, relativement semblables,
sont terminés par un hameçon à trois branches et de n°8. On l'appelle le TRIDENT.
De par l'emploi de ces cuillers, nous"leurrons"
bien sûr le maquereau, mais aussi l'orphie et, parfois
même,le loup. Ces espèces, très voraces, n'hésitent pas
à se jeter,c'est le mot, sur nos leurres et ont peu de
chance de réchapper au trident (il est meurtrier avec ses
trois hameçons soudés).

 

-UNE LIGNE AVEC PLUMES ET TINSELL.
Cette ligne, toute montée, comprendra un "train" de
cinq plumes de vieux coqs, blanches,desquelles jaillira
le tinsell. Le tinsell est un ensemble de filaments
argentés,très fins, qui scintillent dans l'eau, affriolant les
poissons concernés.   

Les deux extrémités de cette ligne que l'on nomme
"MITRAILLETTE", sont pourvues de noeuds bouclés qui nous aideront à la fixer au reste du montage.(voir album photos) 

Au niveau des plumes, plusieurs couleurs existent, mais pour débuter, nous privilégierons le blanc.
Nous aurons par la suite, le loisir de panacher.  


-DES LEURRES EN PLASTIQUE,
Sans exagérer, il en existe certainement plus d'un
millier, de toutes formes,de toutes couleurs et de toutes
tailles. Un ouvrage entier ne suffirait pas à tous les
énumérer et les décrire.

Il est vrai qu'autant de choix peut complètement désorienter,voire exclure le novice de cette technique. Aussi, allons-nous établir une sélection tout à fait restreinte, en ne retenant que deux modèles parmi cette pluralité de leurres.

1 -Il s'agit du "RAGLOU" qui est un petit poisson entièrement plastifié et "armé" sous son ventre d'un hameçon nickelé de n°4 
Nous choisirons trois couleurs seulement: le blanc nacré,le bleu, le vert fluo et une seule taille qui sera de 65 mm de longueur.(voir album). 

 2 -Ensuite, LA QUEUE D'ANGUILLE OU ANGUILL'.
En comparaison avec le raglou, elle est sans tête et
de sa base inférieure apparaît du tinsell.
Entièrement plastifiée, elle est à son tour armée d'un
hameçon nickelé de n°4 et pourvue d'un émérillon barill(sans agrafe) sur l'extrémité de sa partie supérieure
(très pratique pour la fixer à la ligne).

Dans le cas présent, trois couleurs seront
également retenues: le blanc nacré, le vert fluo et le
rouge. Nous opterons pour la taille n°5.

-L'épuisette est fortement recommandée et le
reste (bourriche, boite à pêche, pinces, etc...)
facultatif,comme à l'accoutumée.
Je joins une touche d'humour en vous rappelant
de ne pas vous embarrasser d'un support de canne,
dans ce cas ! Lorsque vous procéderez à l'achat de ce
matériel, n'hésitez pas à prononcer les termes:
raglou, mitraillette, etc... lls sont ceux qui
conviennent et le bon vendeur saura, à coup sûr, de
quoi vous parlez. De plus, il vous guidera sur le choix 
et la couleur des leurres, suivant l'époque et la région.

 APPATS :

Au niveau des appâts naturels et vivants, seule
la dure sera employée et seulement pour la capture du mulet au buldo.

ATTENTTON : NE RAJOUTEZ JAMAIS une néréïde, un morceau de sardine, de couteau, du pain sur l'hameçon d'un leurre ou sur le trident d'une cuiller. Cela serait ridicule ! (sauf pour le mulet, voir techniques).

 


 

TECHNIQUES :

Maintenant que vous connaissez un nombre de
montages assez importants, pour certains,relativement
complexes,vous devriez accueillir ceux-là d'une manière
plutôt agréable.Ils ne sont pas difficiles à élaborer et si
ce n'est l'équipement qui diffère, rien de ce que vous
n'avez déjà appris ne viendra s'ajouter à cette technique.

a)-Montage avec la cuiller à mulet :

Emmanchez votre canne et fixer votre moulinet garni en 24/100  sur l'emplacement prévu .

 "Donnez du mou", glissez le nylon dans les anneaux
de la canne et stoppez-le, trente centimètres au dessous
du scion.

Prenez en main votre buldo n°4 dans le sens de sa
hauteur et enfilez le nylon qui arrive de la canne dans
son anneau supérieur puis, dans son anneau inférieur.
Le buldo sera coulissant tout en étant fixé sur le corps de
ligne et vous le placerez au ras du scion afin de vous
assurer une marge de "manoeuvre" pour continuer le
montage.(pour la bombette, l'enfiler comme une olive coulissante) 

Installez la perle et attachez l'émerillon chaîne n°14 
à l'aide du noeud que nous formons maintenant avec
dextérité. Le buldo viendra alors se positionner à cet
endroit et sera arrêté vers le bas.

Certaines personnes pensent qu'il est utile de
rajouter un petit plomb fendu pour l'arrêter également
vers le haut. D'autres même, le nouent carrément des deux côtés des anneaux, le rendant complètement statique.

Je ne crois pas que ces solutions soient des plus
adaptées et, d'ailleurs, je ne les conseille pas. D'une
part, parce qu'il n'est pas gênant, lors du lancer, que
le buldo coulisse légèrement (c'est toujours très
faible)vers le haut.

D'autre part, parce que monté de la sorte, il offre
beaucoup moins de résistance au moment de la
touche(d'ailleurs la bombette ,elle, coulisse complètement).Si le poisson a mal engamé le leurre, il risque
d'être surpris par la lourdeur du buldo statique et de
lâcher prise immédiatement.
Par contre, si, lorsque le poisson tire sur le leurre, le
buldo coulisse sur le nylon, cette impression de
lourdeur sera complètement atténuée. N'oublions
jamais que nous faisons face à une espèce
extrêmement rusée et ce genre de détail peut établir
la différence réelle . 

Extirpez un mètre de nylon de votre bobine de
vingt cinq mètres en 20/100. Formez une boucle à
une extrémité et introduisez-la dans l'agrafe de
l'émerillon. L'autre extrémité du nylon recevra la
cuiller à mulet qui sera attachée par"l'oeil"de sa tige
à l'aide du noeud habituel (voir émerillon).

Piquez une dure entièrement à l'hameçon blanc de n°8 qui append à la cuiller.

ATTENTION : Seulement dans ce cas Précis , un appât vivant sera COMPATIBLE avec un leurre ! 


Vous appliquerez cette technique durant les heures où
l'activité du mulet est très dense en surface (en général,
le matin jusqu'à 9 heures et le soir, à partir de 18 heures
et jusqu'à la nuit).

Il "chasse" les insectes tels que les moustiques et
les moucherons et ne passe pas inaperçu par les gros
remous qu'il occasionne dans l'eau et les sauts bruyants
et répétés qu'il exécute hors de l'eau. La pêche du mulet
à la cuiller se pratique à la belle saison et, en particulier,
de mai à septembre inclus.

Vous serez amenés à lancer votre buldo plus ou
moins loin, suivant la présence du poisson. Cependant,
votre montage devra toujours atterrir trois ou quatre
mètres derrière ce "vacarme"et être ramené doucement au centre de la "chasse". A ce moment-là, la touche
intervient, souvent violente et il vous appartient alors
d'engager le"combat". Si rien ne se produit, relancez et
ramenez doucement. Si la "chasse" se déplace, suivez-
la obstinément jusqu'à l'obtention d'un résultat.

Le mulet ne cherche pas à avaler la cuiller, mais la
couleur argentée anime sa grande curiosité.

Rappelons qu'il n'est pas carnassier et que, sans
la dure piquée à l'hameçon, il n'engamerait pas le
leurre TOUT SEUL.

IL PREND EN RÉALITÉ L'APPAT VIVANT.

A noter que la pêche au buldo, dans ces conditions,
se pratiquera aux alentours des bassins de ports, avant-
ports, dans les chenaux et,pour certaines régions, dans
les estuaires.

b)- Montage avec la cuiller à maquereaux :

L'installation du buldo sera identique à celle décrite
précédemment, ainsi que celle du bas de ligne.

Seul, le leurre, en l'occurrence la cuiller, sera de
nature opposée du fait de la spécificité des espèces
recherchées. Le maquereau et l'orphie sont des
carnassiers qui chassent les tous petits poissons(dans le
midi "melette"), qui vivent en bancs, dans le but de se
nourrir. La "melette" ainsi poursuivie et persécutée,
nage dans tous les sens, s'éjecte hors de l'eau, enfin
bref, c'est la grande AGITATION!

 Ce spectacle ne peut échapper à notre vigilance et
nous offre l'occasion de repérer, avec exactitude, la
présence de ces carnassiers.  Parmi ceux-là, d'ailleurs il n'est pas inconcevable que quelques "nobles" loups
sévissent, mais... n'anticipons pas!

Après avoir noué la cuiller lisse ou martelée, lancez
votre montage un peu derrière la"chasse"et ramenez le
tout doucement."Moulinez"trois tours de manivelle,
stoppez deux secondes et ainsi de suite jusqu'au bord.

Relancez et persévérez dans cette voie qui vous
récompensera sans tarder. La plupart du temps, les
touches ont lieu, après les deux secondes d'arrêt,
lorsque vous "moulinez" à nouveau. Suivez les
déplacements éventuels des"chasses". Ces dernières
peuvent s'effectuer tout au long de la journée et principalement à la belle saison(mai- septembre )

Les endroits propices à ce style de pêche se situent
aux abords immédiats de la mer (fin du chenal, digues et
jetées).

La touche se ressent par des secousses assez fortes
au niveau du poignet et dans la canne. Si la cuiller à
maquereaux lisse n'apporte aucun résultat, troquez-la
pour la martelée et vice-versa. Souvent, cette simple
permutation suffit à orienter la pêche d'une manière très
positive. Les poissons sont rusés, montrons-nous à la
HAUTEUR !

Si vous pêchez UN maquereau, il est loin d'être
SEUL. Aussi, préparez-vous à remplir une bourriche
entièrement et dans un temps record.

 


c)-Le montage avec le raglou ou la queue
d'anguille :

Dans ces conditions, le buldo sera placé sur le corps
de ligne de la même façon que dans les montages(a)et
(b). En revanche, le bas de ligne sera rallongé de
1 mètre, pour mesurer 2 mètres au minimum .

Le raglou ou la queue d'anguille seront de même
accrochés en bout de ligne, toujours à l'aide de notre
noeud favori. Le grand changement va résider dans le
LIEU DE PÊCHE et L'ESPÈCE de poisson recherchée. LA
PLAGE sera notre poste d'action et la "grande bleue"
devant nous, notre cible à atteindre (on ne peut la
manquer!).

Le long des plages de sable, à portée de lancer, les
"nobles"loups(gros et petits)s'aventurent dans la vague
et ne pensent qu'à rencontrer de quoi assouvir leur faim.
Un clapot moyen, sur une mer légèrement blanche, peut
être l'occasion de fructueuses "parties"de pêche. Il est
évident que le brassage d'eau qui surgit devant nous ne
nous autorise pas à distinguer le poisson en "chasse".
Pour cette raison, il est nécessaire de parcourir la plage,
de prospecter le plus d'endroits possibles avant d'espérer
une belle touche. L'attente est plus ou moins longue, mais
le plaisir qui en découle, toujours mémorable.

Cette technique demeure,à mon sens, l'une des plus
PASSIONNANTES qui soit .Si l'on connaît la nature du
poisson qui va avaler notre leurre, on n' a aucune idée de
sa taille qui peut franchir les proportions les plus
inespérées.

 Lancez votre ligne assez loin, en face de vous ou à
l'oblique,puis actionnez la manivelle du moulinet et
laissez les vagues ramener, à leur rythme,votre buldo
pendant quelques secondes. Ensuite, rembobinez
lentement le nylon en animant simultanément le leurre,
à petits coups de scion. De nouveau, laissez dériver le
buldo à sa convenance un court instant et renouvelez
l'opération précédente.

Agissez de la sorte jusqu'au bord de la plage. Neuf
fois sur dix, le poisson accroche le leurre au moment
précis où l'on rembobine la ligne doucement.

Plus votre traque sera MOBILE et plus vos chances
de"prises"seront AUGMENTEES.

Quand, toutefois, une"pièce"est sortie à un endroit,
insistez sur ce lieu car il est rare qu 'un loup (même
solitaire) ne soit pas accompagné.

Il arrive fréquemment,
et à notre grand désespoir,qu'en pêchant le loup, nous
attrapions des vives(gare aux piqûres). Hélas,on ne peut empêcher ce phénomène naturel et il est indispensable de s'en accommoder.

L'emploi de l'épuisette est pratiquement impossible,
même en cas de grosses"prises"(étant donné les lieux).
On s'aidera des vagues pour échouer le poisson et,
lorsqu'il sera hors de l'eau, on le poussera avec nos
mains ou nos pieds (soyez sans crainte, dans ces
moments-là on est dégourdi ! ).

Il convient de rappeler, bien que vous n'en doutiez
pas, que l'on permutera raglou et queue d'anguille au
besoin.

 On modifiera la couleur du leurre en fonction de la
couleur de l'eau et en RÈGLE ABSOLUE :

 ciel clair = eau claire = emploi de leurres clairs(blancs,bleus).

 ciel foncé = eau foncée, trouble = emploi de leurres foncés(rouge terne et vert).

Cette technique de pêche se pratique du mois d'avril
au mois d'octobre inclus et au lever du jour, le matin,
pendant deux heures,et le soir deux heures également
avant le coucher du soleil. La fourchette horaire à
respecter n'est pas large, mais le plaisir qu'elle insuffle,
compense largement cette restriction.

d)- Montage avec le rajout des plumes :

Cette technique ne concerne que les montages b)et
c)-, relatifs à la capture des carnassiers, n'ayant, à ce
jour, aucun exemple nous rapportant qu'un mulet ait
déjà engamé une plume.

J'insiste sur le fait que vous n'utiliserez cette
méthode qu'après avoir bien assimilé et pratiqué les
deux autres.

Le principe est des plus simple : il consiste à
disposer"la mitraillette"(train de plumes)entre le
buldo et les cuillers ou les leurres. Ce n'est finalement
qu'un problème purement pratique qui va se résoudre
par le "jeu des boucles dans boucle" formant des
noeuds. Examinons cela en détail !

 Délivrez le train de plumes de son emballage, puis
déroulez-le délicatement(attention de ne pas emmêler,
vous n'êtes pas pressés). Devant vous, vont s'étaler
soixante centimètres de nylon (longueur des
mitraillettes) sur lesquels,tous les dix centimètres, un
hameçon blanc de n°4, habillé d'une plume, sera
suspendu.

Les deux extrémités de la mitraillette étant pourvues
chacune d'une boucle, vous en introduisez une
(n'importe laquelle) à l'intérieur de l'agrafe de
l'émerillon. Dans le même temps,vous sectionnerez
quatre vingt dix centimètres de nylon issus de votre bobine en
20/100 et à un bout, vous formerez une boucle. Vous
glisserez celle-ci dans la boucle restante du train de
plumes et présenterez le nylon vierge dans sa propre
boucle. Par la tension de ces éléments, un noeud
solidarisera le tout (nous avons étudié cette formule
dans la pêche au coup).

Pour terminer, il vous suffira de fixer les cuillers ou
les leurres. Nous avons effectué ce rajout de nylon pour
respecter l'écart entre ces derniers et le buldo.

Précisons encore que la distance qui sépare la cuiller
du buldo mesure un mètre cinquante. Soixante centimètres de
longueur de mitraillette plus quatre vingt dix centimètres de
rajout= 1 mètre cinquante

La distance séparant le buldo du raglou ou de la
queue d'anguille devant demeurer à un mètre cinquante,
le rajout derrière les plumes mesurera donc: quatre
vingt dix centimètres (1,50m -0,60 m = 0,90m). Le
calcul s'effectue simplement par déduction ou par
soustraction.

ATTENTION ! sachant que les mitraillettes sont
montées, AU PLUS FlN, sur du nylon de 30/100, il
sera obligatoire de garnir alors votre moulinet en
35 (le corps de ligne est toujours plus fort que le
bas de ligne).

De plus en plus souvent, les moulinets sont vendus
avec une bobine de rechange. Si tel est le cas du vôtre,
remplissez sa seconde bobine de nylon de 35/100. Elle
ne contiendra jamais cent cinquante mètres de ce
diamètre, puisque cette longueur représente sa capacité
maximum en 24/100. Toutefois, enroulez ce que vous pouvez.

Je suis confus, bien sûr, de vous donner ce conseil
qui n'est pas le plus sage, mais qui, pour certains,est le
seul envisageable.

 L'idéal, certes, est de posséder un autre moulinet, le
même par exemple,mais dans un modèle beaucoup
plus gros et apte à contenir une bonne longueur de gros
diamètre. Ne soyez pas inquiets, PERSONNE, à ma
connaissance ne s'est, à ce jour, équipé entièrement en
une seule fois.

Mon rôle est de vous apprendre les montages afin
que vous les assimiliez, étape par étape. Pourquoi n'en
serait-il pas de même pour l'acquisition du matériel ?

Le rajout des plumes ne change en rien les horaires
et les endroits propices à cette technique de pêche.

En revanche, au niveau des prises, il est fort capable
de les multiplier considérablement par son côté
beaucoup plus attractif.

Les loups et les maquereaux ne restent JAMAIS
INSENSIBLES au charme d'une plume.

Ce chapitre ne saurait se clore, sans vous
encourager vivement à tirer profit au maximum de la
pêche au buldo car je SAIS qu'elle vous apportera un
GRAND bonheur et quelques BONS REPAS.

Le prochain chapitre ne manquera pas de bonnes et belles surprises puisqu'il traitera des PECHES DE NUITS !

 

 

 

"cet ouvrage est protégé par le code de propriété intellectuelle. Toute reproduction totale ou partielle serait sévèrement punie par la loi". 



08/04/2008
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